Реферат: La drogue
Consommation : les chiffres d'une réalité
française
· Près de 2% des adultes de 18 à 44 ans (environ 450 000 personnes) déclarent avoir consommé au moins une fois dans leur vie de la cocaïne. Cependant, il est vraisemblable que les consommations de drogues illicites, et tout particulièrement celles de substances comme la cocaïne, l'héroïne ou l'ecstasy, ne soient pas toujours déclarées dans les enquêtes en population générale.
· entre 0,8 et 1,9% des jeunes de 15 à 19 ans (soit entre 32 000 et 74 000 personnes) déclarent consommer de la cocaïne au moins une fois dans l'année.
· La cocaïne apparaît comme produit à l'origine de la prise en charge dans 13% des recours aux structures de soins en 1997, le plus souvent comme produit associé. L'âge moyen des usagers de cocaïne pris en charge dans les établissements sanitaires et sociaux était de 29 ans en 1997.
· Neuf cas de décès par surdose liés à l'usage de cocaïne ont été recensés par les services de police en 1998.
· 3 180 personnes ont été interpellées pour usage ou usage-revente de cocaïne en 1998, ce qui représente 3,7% de l'ensemble des interpellations pour usage de stupéfiants. Le nombre de ces interpellations est en augmentation. Les usagers de cocaïne interpellés avaient en moyenne 29 ans.
· Près de 1 000 personnes ont été interpellées en 1998 pour trafic de cocaïne.
Tendance statistique : la consommation de cocaïne est en augmentation. Elle n'est plus limitée à certains milieux aisés dans lesquels elle paraissait cantonnée.
CRACKUn dérivé de la cocaïne : le crack Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et d'ammoniaque qui se présente sous la forme de petits cailloux. L'usager en inhale la fumée après les avoir chauffés. (Cette opération provoque des craquements, ce qui lui a donné son nom.) Le mode de consommation du crack provoque des effets plus intenses que ceux de la cocaïne : le produit arrive plus rapidement au cerveau, mais la durée de son effet est plus brève. |
L'usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, des épisodes paranoïdes ou encore des états suicidaires. Parmi les conséquences physiques de l'usage régulier de crack, on peut noter un effet rapide sur le cerveau, de graves altérations des voies respiratoires ainsi que des arrêts cardiaques ou respiratoires pouvant provoquer la mort. La consommation régulière de crack entraîne rapidement une forte dépendance physique et psychique. Les usagers, même après avoir cessé d'en consommer, restent souvent soumis à des altérations de l'humeur et connaissent pendant plusieurs mois une certaine dépendance et des épisodes de rechute éventuels.
L'Héroïne
Tout savoir sur une substance dont le nom fait déjà peur. Pourquoi ?
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L'héroïne qu'est-ce que c'est, et à quoi ça ressemble ?
L'héroïne est un opiacé puissant, obtenu à partir de la morphine. Les opiacés sont des substances naturelles contenues dans le latex (opium) recueilli sur une plante, le pavot. L'héroïne se présente sous la forme d'une poudre. Elle est la plupart du temps injectée en intraveineuse, après dilution et un chauffage du produit. (Les pratiques d'injection semblent en baisse.) L'héroïne est aussi sniffée et fumée. |
L'injection
entraîne des risques
d’infection (notamment par
les virus du sida et des hépatites) si l'usager ne se sert pas d'un
matériel d'injection stérile et à usage unique. Depuis la
mise en vente libre des seringues en 1987 et des kits de prévention, la
contamination par le VIH a baissé de manière très
significative. Diverses études montrent que les partages de seringues et
les nouvelles contaminations VIH ont fortement diminué chez les usagers
de drogues par voie intraveineuse.
En effet, en 1995, les toxicomanes représentaient le deuxième
groupe le plus touché avec 23,7 % des cas de sida cumulés. On
constate une diminution importante dès 1996. Malgré ces
progrès, aujourd'hui plus d'un usager de drogue par voie intraveineuse
cinq demeure infecté par le VIH. Le nombre de personnes
contaminées par le virus de l'hépatite C reste important
puisqu'il représente 60 à 80 % des usagers de drogue par voie
intraveineuse.
Effets et dangers de l'héroïne
L'héroïne provoque l'apaisement, l'euphorie et l'extase. Elle agit comme anxiolytique puissant et comme antidépresseur. Les effets recherchés peuvent traduire un mal-être psychique, une souffrance, un besoin d'oubli.
L'effet
immédiat de l'héroïne est de type " orgasmique ".
C'est le " flash ". Il est suivi d'une sensation d'euphorie puis de
somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertiges, et d'un
ralentissement du rythme cardiaque.
En cas d'usage répété, le plaisir intense des
premières consommations ne dure en général que quelques
semaines. Cette phase peut être suivie d'un besoin d'augmenter la
quantité du produit et la fréquence des prises. La place
accordée à cette consommation est telle qu'elle modifie la vie
quotidienne de l'usager. Des troubles divers apparaissent dont l'anorexie et
l'insomnie. La dépendance s'installe rapidement dans la majorité
des cas. L'héroïnomane oscille entre des phases " euphoriques
" (lorsqu'il est sous l'effet de l'héroïne) et des phases de
manque où il apparaît anxieux, agité.
La dépendance à l'héroïne entraîne des risques sociaux importants. Elle enclenche un processus de marginalisation chez certains usagers.
L'héroïne est un produit illicite.
Soins et traitements de substitution
A défaut de pouvoir parvenir à l'abstinence, l'héroïnomane peut bénéficier de soins(sevrage, suivi psycho-social) et d'un traitement de substitution. Celui-ci a pour objectif de stabiliser la dépendance de manière médicale et légale. Ces traitements à la Méthadone ou au Subutex sont administrés par voie buccale. Ils sont prescrits soit dans les centres de soins spécialisés aux toxicomanes, soit en médecine de ville.
Le bilan des programmes de substitution montre une amélioration notable de l'état de santé des personnes ainsi que de leur stabilisation sociale et de leur insertion professionnelle. Parallèlement, entre 1994 et 1998, le nombre de surdoses mortelles a fortement diminué, passant de 564 à 143, dont 92 à l'héroïne (les autres décès étant liés aux polyconsommations).
En 1888, un chimiste
allemand préconise d'employer l'héroïne synthétisée
pour soigner la tuberculose. Médication " héroïque
", elle est considérée comme susceptible de se substituer
à la morphine dans le traitement des douleurs et de la toux. Rapidement,
son utilisation est abusive.
En 1923, la Société des Nations déclare le produit
dangereux et de faible intérêt thérapeutique. En 1924,
l'utilisation non médicale de l'héroïne est prohibée
aux Etats-Unis ; elle y sera totalement interdite en 1956 et en 1963 en France.
Certains pays continuent à l'utiliser dans les pratiques
médicales. Son utilisation légale est variable selon les pays. Sa
prescription est prohibée en France ; elle est
expérimentée dans certains pays, notamment la Suisse et
l'Australie, dans le cadre d'une politique de réduction des risques.
Consommation : les chiffres d'une réalité
française
· 0,5% des adultes de 18 à 44 ans (160 000 personnes) déclarent avoir consommé de l'héroïne dans leur vie, cette consommation étant sans doute sous-déclarée.