Claude Monet
Durand-Ruel. Durant son sйjour en Angleterre, il exйcute d'admirables
paysages de brume, dont le Parlement de Londres (1871). Aprиs un passage en
Hollande, oщ il se rend acquйreur d'estampes japonaises qui lui rйvиlent
des procйdйs audacieux de cadrage, Monet regagne la France en 1871, peu
aprиs la fin de la guerre. Dans les derniers jours de la mкme annйe, il
s'installe а Argenteuil, crйant dans cette petite commune des bords de la
Seine le vйritable foyer du mouvement impressionniste. Son tableau
Impression, soleil levant (musйe Marmottan, Paris), peint en 1872 au Havre,
est la cible de l'exposition de groupe organisйe le 15 avril 1874 chez le
photographe Nadar. Mкme dans ses paysages urbains (sйrie des vues de la
Gare Saint-Lazare , 1876-1877), Monet exerce sa vision sur ce qu'il appelle
un «maximum d'apparences, en йtroites corrйlations avec les rйalitйs
inconnues».
Giverny
En 1878, le peintre s'installe а Vйtheuil avant de s'йtablir
dйfinitivement, cinq ans plus tard, а Giverny, oщ il rйsidera jusqu'а la
fin de sa vie. А l'issue d'un sйjour dans le Midi, en 1888, il expose а
Paris Dix marines d'Antibes, pour lesquelles Mallarmй lui manifeste son
admiration: «Il y a longtemps que je mets ce que vous faites au-dessus de
tout, mais je vous crois dans votre plus belle heure.» Aprиs la sйrie des
Peupliers et des Meules exйcutйe en 1890-1891, Monet peint, dans un souci
de plus en plus marquй de la lumiиre et des apparences fugitives de
l'instant, la sйrie des Cathйdrales de Rouen (1892-1894).
Les sйries
On ne saurait attacher trop d'attention а ce travail par sйries dans la
production de la maturitй de Claude Monet. D'une sйrie а l'autre, une
progression apparaоt а la fois dans le principe (un schйma de composition
de plus en plus uniforme а l'intйrieur de chaque sйrie) et dans le choix du
sujet : aux motifs naturels (peupliers, meules), insignifiants et
interchangeables que lui fournissent les environs de Giverny, succиde celui
d'une architecture sacrйe, unique, illustre et immuable, la faзade de la
cathйdrale de Rouen. En entreprenant ces sйries, puis en les sacralisant en
quelque sorte par le choix d'une cathйdrale cйlиbre, Monet confиre une
dignitй supйrieure au principe impressionniste fondamental : : l'analyse
des variations de la lumiиre n'est pas seulement bonne pour reprйsenter des
promeneurs а la campagne ou des pкcheurs au bord de l'eau. Par une dйmarche
qui annonce celle des peintres philosophes comme Kandinsky ou Malйvitch,
une intention thйorique, presque йthique, prend ici le pas sur l'exйcution.
Plus encore que celle des Meules, la sйrie des Cathйdrales, puis celle, en
trиs grand format, des Nymphйas constituent un fait pictural nouveau : ce
sont des ?uvres oщ l'intention passe avant le souci de la reprйsentation.
Un peu avant 1900, et jusqu'а la fin de sa vie, Monet s'attache en effet а
prendre comme seul motif le bassin aux nymphйas de son jardin de Giverny.
Dans une souveraine indiffйrence au sujet, les variations sur le thиme du
plan d'eau portent jusqu'aux extrкmes limites de ses consйquences la
«maniиre impressionniste». Cette prodigieuse sйrie de Nymphйas , commencйe
en 1916 et achevйe l'annйe mкme de la mort du peintre, est un don а l'Йtat.
En 1927, les huit grandes compositions sont installйes а l'Orangerie des
Tuileries. Les grands Nymphйas peuvent кtre aujourd'hui regardйs comme
l'une des plus йtonnantes reprйsentations picturales du «flux incessant des
idйes songeuses, sauvages, non retenues et а vrai dire non pensables»
(Francis Ponge).
Les travaux de Monet
Claude MONET fut un artiste professionnel : non seulement il n'a jamais eu
d'autre source de revenus que la peinture mais il a interprйtй sa vie
entiиre en peinture. Elиve au collиge du Havre il vend autour de lui des
caricatures de ses professeurs et des notables de la ville. Puis du bonheur
de la vie familiale au drame de la mort de sa femme Camille, tout devient
sujet. Il semble qu'il lui est impossible d'exprimer autrement ses йmotions
que sous la forme d'une oeuvre d'art. Et quel Art !
Il aborde trиs vite (dиs 1864) son modиle principal, l'extйrieur et il y
est encouragй par Eugиne Boudin.
| | | |
|"Le Dйjeuner |[pic] | |
|sur l'Herbe" |"Le Dйjeuner sur l'Herbe" | |
|(130 x 181 cm)|Claude MONET 1865 | |
|est son |Ses amis peintres Bazille et Lambron sont ses modиles | |
|premier chef |masculins, Camille Doncieux y apparaоt pour la premiиre | |
|d'oeuvre. |fois. | |
|Du "Dйjeuner |"Je ne pense qu'а mon tableau, et si je savais le manquer,| |
|sur l'herbe" |je crois que j'en deviendrais fou." | |
|de Manet qui |Claude Monet | |
|avait fait | | |
|scandale au | | |
|Salon en 1863,| | |
|Monet reprend | | |
|le thиme et la| | |
|faзon. | | |
|Il travaille | | |
|en atelier | | |
|d'aprиs des | | |
|croquis faits | | |
|dans la | | |
|nature. | | |
|A cette йpoque|[pic] | |
|Monet qui a |"Terrasse а Sainte-Adresse" | |
|йpousй Camille|Claude MONET 1867 | |
|et vit а Paris| | |
|revient | | |
|souvent au | | |
|Havre prиs de | | |
|sa famille. Il| | |
|commence а | | |
|кtre connu et | | |
|se met ainsi а| | |
|l'abri des | | |
|critiques | | |
|parisiens qui | | |
|entretiennent | | |
|sa rivalitй | | |
|avec Manet. | | |
|"Plus je vais | | |
|plus je | | |
|regrette le | | |
|peu que je | | |
|sais. C'est | | |
|cela qui me | | |
|gкne le plus, | | |
|c'est | | |
|certain." | | |
|Claude Monet | | |
|Claude et |[pic] | |
|Camille MONET |"La Pie" | |
|ont maintenant|Claude MONET 1869 | |
|un fils : |Musйe d'Orsay, Paris | |
|Jean. Lorsque | | |
|l'hiver arrive| | |
|la petite | | |
|famille | | |
|s'installe а | | |
|Etretat. Lа, | | |
|Claude Monet | | |
|peint la mer | | |
|mais aussi la | | |
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